- innavigable
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⇒INNAVIGABLE, adj.A. — [En parlant d'une mer, d'un lac, d'un cours d'eau] Qui, par ses hauts-fonds, ses courants ou d'autres dangers, est impropre à la navigation. Les glaces rendent cette mer innavigable (Ac. 1798-1878). Hauts-fonds innavigables aux vaisseaux à plus de trente lieues du rivage (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 169) :• ... un cours d'eau inconnu (...) dont le courant vif, provoqué par la pente de son lit et brisé par des roches nombreuses, se précipitait avec de rudes grondements. Ce creek [en amér. « cours d'eau »] était profond et clair, mais il eût été absolument innavigable.VERNE, Île myst., 1874, p. 240.B. — [En parlant d'un bateau] Dont l'état ne permet pas de naviguer. Bateau innavigable (ROB.)REM. Innavigabilité, subst. fém. État d'un bâtiment qui, après constat juridique des avaries ou de la vétusté, est déclaré impropre à la navigation. Innavigabilité absolue, relative; innavigabilité par fortune de mer (cf. Code comm. art. 237 et 369 ds CAP. 1936).Prononc. et Orth. : [in(n)
]. Dans la majorité des dict. [in(n)-]; seul Lar. Lang. fr. transcrit [
-]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1530 « où l'on ne peut naviguer » (BOURGOING, Bataille Judaïcque, II, 25 ds HUG.); 2. 1541 « impropre à la navigation (d'un bateau) » (Doc. ds E. CHARRIÈRE, Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 527); de nouv. 1783 (EMERIGON, Traité des Assurances, I, p. 172 ds BRUNOT t. 6, p. 361). Dér. de navigable; préf. in-1. Bbg. GOHIN 1903, p. 315. - MÉLON (N.), HERBILLON (J.), LECHANTEUR (J.). Textes d'archives. Dial. belgo-rom. 1969, t. 25, p. 126.
innavigable [ɛ̃navigabl] adj.ÉTYM. 1530, au sens 1; lat. innavigabilis, de in- (→ 1. In-), et navigabilis, de navigare. → Navigable, naviguer.❖♦ Didactique, technique, droit.1 Qui n'est pas navigable. || Cours d'eau innavigable.2 (1541). Impropre à la navigation. || Bateau innavigable.0 À neuf heures et demie du matin, la route, qui portait directement dans le sud-ouest, se trouva tout à coup barrée par un cours d'eau inconnu, large de trente à quarante pieds, et dont le courant vif, provoqué par la pente de son lit et brisé par des roches nombreuses, se précipitait avec de rudes grondements. Ce creek était profond et clair, mais il eût été absolument innavigable.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 342-343.❖DÉR. Innavigabilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.